mardi 2 juin 2015

[ MUSIQUE ] ALLER VOIR LA MER, PUIS SAUTER | Blancmange / Talk Tall / The Durutti Column / Soft Cell / Der Plan |


© Andrew Lu.
Parce que le vent a cela d'excitant qu'il ne dure qu'un instant. Parce que les amours ont cela d'éprouvant qu'ils ne vibrent qu'un court moment. Café noir, à vider d'un trait. Renverser le coeur, essuyer le liquide poisseux qui colle à la table, claquer deux s'condes du talon, puis revenir à soi. Revenir à soi après le grand saut. Celui qui n'porte jamais la poisse. Celui qui abîme un peu. Mais qui nettoie l'âme, les restants de l'autre, et tous les artifices. Un soir, le hasard, et s'envelopper des frissons de la nuit. Essuyer le liquide poisseux qui colle à la table. Qui colle aux chaussures. Aller voir la mer, puis sauter. Parce que les vagues ont cela d'excitant qu'elles ne tuent qu'un instant. Puis sentir le feu. Le feu qui consume la peau. Sentir le coeur exploser. Laisser les fleurs derrière soi. Les fleurs asséchées des nuits folles. Les fleurs mortes là sur le sol. Et se réfugier en haut d'un arbre. Un arbre fruitier. Laisser le vent caresser la peau molle, les branches craquer sous le poids, puis les chaussures, encore, qui collent. Le silence, et les pétales qui volent. La fin de l'errance, et les larmes sèches, là sous le voile.



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